Hommage de la femme à Papa WEMBA

Hommage de la femme à Papa WEMBA

 *Le Baobab de la Rumba s’est écroulé sur scène à Abidja.

L'ultime prestation à Abidjan, Festival Femua

Honorer à sa juste valeur. Les obsèques de Jules SHUNGU WEMBADIO  dit Papa WEMBA ont fait grand bruit à travers le monde. Les grandes personnalités, les médias internationaux et nationaux, les sapeurs, les musiciens, les populations, etc. bref toutes les catégories confondues l'ont rendues hommage. La nation lui a réservé trois jours successifs d’hommage digne de rang, soit du 01 au 03 mai au Palais du peuple à Kinshasa. Le Roi de la Rumba a été décoré à titre posthume par le président Joseph KABILA de la haute distinction des ordres nationaux  du pays pour les mérites, loyautés et éminent services rendus à la nation congolaise. Ainsi, nous n’avons pas voulus restés en marge de cet événement mondial non de moindre pour dire un mot à ce guerrier qui s’était écroulé sur le champ de bataille.

Joseph Kabila décore Papa Wemba

Le podium installé à l'entrée de Palais de peuple

Vue de deux sapeurs

Lors de ses obsèques des milliers de congolais et étrangers étaient venus lui dire un dernier hommage. Nous remarquons la présence de plusieurs des grandes personnalités, tant politiques et civiles, les sapeurs venus en grand nombre salué leur « Pape», et ainsi que ses mélomanes venus de tous les horizons.

Les musiciens quant à eux ont honoré leur maitre appelé affectueusement « le vieux Fula ngenge » par les chants. Deux podiums ont été installés, un à l’intérieur et l’autre à l’extérieur pour agrémenter cet événement.  

Le Baobab de la Rumba s’était éteint en plein scène sur le podium du Festival FEMUA d’Abidjan à la manière de Molière, alors qu’il interprétait l’une de ses chansons fétiches. Aussitôt apprit la triste nouvelle, nous étions rendus à sa résidence pour compatir avec sa famille. 

De gauche à droite. l'interview avec Journaliste Crispin Tshibasu; Portail mystique de Papa Wemba et Notre arrivée dans sa parcellle au quartier Ma Campagne 

Les mérités de l’artiste 

Mort à 66 ans. Papa Wemba a défendu durant toute sa vie, au-delà de nos frontières les couleurs de la RDC. Connu par sa belle voix et ses magnifiques mélodies mêlées de la rumba et du rythme cubain. Le vieux Bokul a été et reste un véritable « maitre de l’école ». C'est à ses côtés qu’on a pu découvrir des grands talents notamment King Kester Emeneya, Koffi Olomide, etc. 

En compagnie de son ami Stervos Niacos (mort), ils feront la gloire des sapeurs au point de devenir l’uns des co-fondateurs de la Société des ambianceurs et personnes élégantes (sape). Sa renommée a fait de lui, un grand inspirateur de la sape autrement dit de la « Sapologie ». 

Instructeur, mobilisateur, dispensateur des valeurs et des bonnes mœurs, etc. le Roi de Molokai était un artiste complet. Dans ces tubes, il ne cessait de composer des chansons éducatives qui continuent de résonner aux oreilles de ses fans disséminés à travers le monde. Sa discographie riche, surtout son dernier album titré « le maître de l’école » reste gravé dans la mémoire des congolais où l’on retrouve des chansons instructives riche en paroles accompagnées de sa belle voix. 

C'est plus particulièrement son intérêt et son attachement porté à la femme "mère" que retient le plus notre attention. Dans ses textes, il n’oubliait pas de penser à la femme et à l’enfant, comme dans sa chanson « maman » où l'on découvre sa plus belle plume avec laquelle, il honore la mère. Entre les lignes, il laisse son cœur s'exprimer sa mère, la femme sans qui « Jules » ne serait pas connu. Jules a remis en valeur les vertus de l’éducation maternelle. Une éducation de rigueur avec laquelle sa mère lui fait grandir. C’est ainsi qu’il dira « si tu étais encore vivante, j’aurais demandé qu’on te nomme la ministre de l’éducation ». Après sa mort, nostalgie, plusieurs femmes congolaises se souviennent de cette chanson avec pleur. C’est cette chanson qu’on gardera à jamais parce que Papa WEMBA a donné fierté à la maman.

Nous lui rendons un vibrant hommage en sa qualité de « maître » et « promoteur de la culture congolaise surtout comme pour avoir mis la femme en valeur. 

Par Solange Nyenyezi