L’accord de Saint Sylvestre-CENCO : était celui du partage du cadeau ?

les évêques de la CENCO

Tout le monde croyait que l’accord de la Cenco sortirait le pays dans l’impasse, c’est aussi ce que nous continuons de croire jusqu’à présent. Mais voilà, alors que plusieurs travaillent la tête pour savoir comme y parvenir, d’autres cherchent comment avoir un grand morceau du gâteau.

Les politiciens congolais nous dévoilent leurs vrais visages. Certains ne semblent plus travailler pour les intérêts du peuple. Et, c’est derrière un poste que plusieurs s’entredéchirent et les moins chanceux veulent bloquer sa mise en application. A la Télé et sur la Toile, tous se réclament du peuple et font pour couverture le peuple « c’est le désir du peuple ! » « le peuple veut ça» « c’est ce que le peuple en a besoin...» tout se dit et se fait au nom du peuple. Or, en réalité ce peuple est innocent de tout. Si on pourrait se le permettre de faire un petit bilan, la grande partie des promesses faites au peuple n’ont pas été réalisées. Sans ambages, les politiciens courent derrière leurs propres intérêts et non du peuple.

Du l'accord du 18 octobre de l'OUA à la Cenco, le discours semble être le même. Ces pourparlers dont on espérait sortir le pays de l’impasse, ce qu’on continue à croire jusqu’à ce moment-ci, révèle sans gêne à la fin que plusieurs y étaient allé pour leurs poches.

Patrice Eméry Lumumba alors Premier ministre de la RDC ne disait-il pas que ""Les ministres doivent vivre avec le peuple. Nous ne devons pas passer aux yeux de la population comme les remplaçants des colonialistes''. (Annales de la Chambre des Représentants de la République du Congo. 1960, 12, Séance du 15 juillet 1960 p.15)

l'opposition non signataire 

Disons que c’était un « forum de partage du gâteau ». Parce que visiblement, certains délégués le disaient déjà « J’irai au dialogue à condition qu’on me donne tel poste » ou « telle part » malheureusement aucun projet de société pour ce peuple auprès duquel se trouve la source de leur pouvoir. C’est simplement le partage du gâteau qu’ils les intéressent pas plus ! En réalité c’est comme on dit « amour sans cœur ».

Nous avons certainement remarqué lors de ces pourparlers, une franche des délégués n’ont pas voulu signer l’accord, parce qu’ils n’ont pas trouvé leur part, sans pour autant le dire tout haut, ils retenaient leurs pas avant d’apposer leur sceau à la dernière minute.

Partie signataire de l'accord de Camp Tshatshi 

Or, si la classe politique se revendique du peuple. C’est dire le peuple a une grande importance mais pourquoi le mettre en arrière plan au moment où on pense qu’on dialogue pour les intérêts de la Nation ?

Mais de quel peuple s’agissait-il ? Si c’est le peuple congolais, connaissant sa grande maturité démontrée maintes et maintes lors des appels aux troubles et manifestations non pacifiques, j’en doute fort. Il est un secret de polichinelle, la population congolaise n’a plus confiance aux hommes politiciens dont le discours ne donne plus espoir ni le courage de croire au changement.

Pour nous rabattre encore les oreilles avec slogan générique « le peuple d’abord ».

 Par Solange M. Nyenyezi Amisi