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samedi 16 avril 2016

DIALOGUE ET ELECTION EN RDC




DIALOGUE ET ELECTION EN RDC





Depuis l’année passée, précisément le 30 novembre 2015, il a semblé bon, devant le grippage de la machine électorale, au Président de la République Démocratique du Congo, Joseph KABILA, de convoquer, après concertation des forces vives de  la nation, un dialogue national en vue de réfléchir sur le processus électoral sans en préciser la date. Le dialogue étant  l’une des vertus de compromis dans une société,  devrait être permanente et circonstanciel si besoin. L’élection quant à elle, est l’un des piliers de la démocratie car dans ce mode de gouvernance, accéder au pouvoir exige un mandat du peuple. 


A cet effet, les congolais dans sa grande majorité, ont fait le choix de la démocratie, un système de gouvernance qui a ses exigences parmi lesquelles: l’organisation régulière des élections.
Lorsque le processus électoral est en danger, c’est la démocratie qui est en péril.
Ainsi, quant à l’ordonnance du Président de la République, le dialogue devra porter, essentiellement sur l’organisation d’un processus électoral apaisé, complet, inclusif et crédible conforme aux standards internationaux. Cette ordonnance a soulevé un tollé dans plusieurs quartiers généraux des partis et regroupements politiques; d’où les camps «pro-dialogue» et « anti-dialogue ».

Qu’à cela ne tienne, la grande question que nous devons nous poser est de savoir si le dialogue est une condition sine qua none de l’organisation des élections tel qu’exprimé dans l’ordonnance présidentielle.

A notre humble avis, la problématique se situe à deux niveaux à savoir : politique et technique.
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    Sur le plan politique, les institutions de la République, compte tenu des contraintes des guerres à répétition à l’Est du pays, se trouve dans l’impossibilité d’organiser les différentes échéances électorales prévues. Aussi présentement, comme nous avançons vers la fin du mandat constitutionnel du chef de l’Etat, ces institutions cherchent-elles des voies et moyens capables de garantir les prochains processus électoraux, crédibles et apaisés pour ne pas tomber dans un désordre inattendu pouvant nous ramener à un cycle de violences, de pillages et des guerres. Devant ces équations, la Communauté internationale, à travers l’accord cadre d’Addis-Abeba de 2013 ainsi que les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, avait préconisé un dialogue entre les parties prenantes pour la recherche d’un consensus  autour du processus électoral. Ici encore, les politiciens congolais ont tergiversé. Ce manque de volonté politique nous amène à l’état actuel des choses où un compromis politique est inévitable.

En politique, l’éthique constitue une force importante qui garantit les chances de succès en démocratie. Cette éthique impose à chacun des acteurs politiques d’intérioriser et de vivre en actes les exigences morales et humaines d’un citoyen engagé à défendre les valeurs démocratiques. Car, sans éthique politique, le politicien est faible et inefficace d’où son impréparation à l’apprentissage des techniques et méthodes de conquêtes et d’exercice du pouvoir.
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         Sur le plan technique, organiser onze scrutins dans une année est impossible. La commission électorale indépendante (CENI) soulève une kyrielle de contraintes impératives relatives à l’organisation des élections pour cette année. La CENI est devenue spectateur de la querelle des politiciens.

Devant cette impasse, le consensus recherché semble difficile à obtenir dès lors que l’opposition, hormis l’UDPS et ses alliés, refuse de se mettre au tour d’une table avec la majorité. Chaque camp tient l'autre responsable des contraintes actuelles de la non organisation des élections selon le calendrier global publié par la CENI. Il est donc temps de choisir le meilleur scenario pour sauver la démocratie en péril et sauvegarder les acquis de la stabilité économique de la RD Congo. En effet, dans cette perspective, le peuple est une équation à plusieurs inconnus car imprévisible sera sa réaction, le cas du Burkina Faso faisant légion.

Au vu de ce qui précède, nous, femmes  combattantes éprise de paix durable dans notre cher et beau pays, avons rencontré en sa personne, l’envoyé spécial de l’Union africaine commis à la facilitation du Dialogue M. Edem KODJO. Nous lui avons apporté quelques résolutions utiles notamment: la sécurisation des élections pour tous, la garantie de la transparence électorale, l’évaluation du processus électoral, le statut du candidat perdant aux élections présidentielles, les modalités de vote en faveur des femmes, le vote des congolais de l’étranger, l’adoption d’un calendrier électoral consensuel. En outre, nous avons exigé la prise en compte de la composante femme au Dialogue national (de la commission préparatoire aux travaux proprement dits) comme lors des récentes consultations initiées par le Chef de l’Etat et aux Concertations nationales. Enfin nous avons décidé de porter haut et fort un message de paix et de concorde national à toutes les parties prenantes à l’organisation des élections démocratiques dans notre pays.   

Par Solange Nyenyezi M. AMISI



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