RDC : Les femmes plaident pour une représentation au comité préparatoire du dialogue

RDC : Les femmes plaident pour une représentation au comité préparatoire du dialogue 

Edem Kojo en consultation avec les femmes au bureau de l'UA en RDC

L’actualité politique en République démocratique du Congo reste dominée ces derniers temps par le dialogue. En effet, lors d’une conférence de presse tenue le 11 avril 2016, le facilitateur délégué par l’U.A, Edem Kodjo avait annoncé la mise en place d’un comité préparatoire dudit dialogue.

Les femmes politiques de la RDC avec Edem Kojo

Cette annonce semble être mal perçue par la classe politique congolaise, surtout en ce qui concerne le quota des sièges. Ce comité comptera 30 membres dont 12 de la majorité, 12 de l’opposition et 6 de la société civile. 

Les femmes politiques de la RDC avec Mme Cathérine Samba

Malgré cette divergence d’opinion au sein de la classe politique, les femmes congolaises que nous sommes, invitons les partie prenante à tenir compte, dans leurs quotas respectifs,de la représentation équitable homme-femme  dans ce comité préparatoire. Ceci permettra aux femmes d’exprimer leurs opinions et de s'impliquer dans les orientations utiles au devenir de notre nation.

Photo Google

Pour rappel, lors des pourparlers de Sun city en 2002 en Afrique du sud, les femmes avaient énormément contribué aux négociations inter congolaises(DIC). Elles avaient convaincu tour à tour les différents protagonistes à se mettre autour d'une table en vue de trouver des solutions idoines. Ainsi fut signé l'accord de Sun-city avec à la clé la formation d'un gouvernement d’union nationale « 1+4 », une expérience unique dans l’histoire politique de la RDC et du monde entier. Pour cela, étant convaincus de l'engagement et de l'implication de la femme  dans l’instauration de la paix et l’unification de la nation, nous estimons que la présence de la femme dans ce comité et dans les travaux proprement dits apportera une pierre à l’édifice pour l’avancement de ces assises. Elle pourra, en outre, nous conduire à l’organisation des élections crédibles, apaisés et transparentes. Nul n'ignore que l'absence des femmes à la table des négociations a toujours occasionné pour bon nombre d'observateurs des conséquences regrettables dans le domaine de la justice sociale, du développement, de la réconciliation et du redressement économique.

2è forum mondial des femmes francophones/Photo Google

Nous réaffirmons encore notre soutien aux valeurs démocratiques, à l'organisation des élections, à l'émergence d'une paix durable et d'un Congo fort, uni et par ricochet au dialogue. Car, la tradition africaine préconise le dialogue entre les différents membres de la communauté surtout quand la société perd l’équilibre. C’est le fameux arbre à palabre, un lieu par excellence où tous les membres d’un clan se réunissent pour discuter en âme et conscience, en toute impartialité et neutralité de tous les problèmes qui rongent leur société.

Nos regrets s'expliquent par le fait que plusieurs acteurs politiques restent encore sceptiques au déroulement de ce dialogue. Ils oublient que ce dernier reste un fondement solide de tout système démocratique et qu'en politique, il n’y a pas des vérités absolues. Tout se discute autour d'une table en vue d’arriver à un terrain d’entente.

Solange Nyenyezi M. AMISI